Par Nathaly pour Carré Or TV
De tous les pianistes géniaux,
Glenn Gould reste l’imbattable Génie
Glenn Gould, reste quarante ans après sa mort un des plus grands pianistes de tous les temps, célèbre pour ses incomparables interprétations de Bach.
Né au Canada, d’un père fourreur violoncelliste amateur et d’une mère pianiste qui aurait rêvé d’être concertiste, une famille protestante qui dut changer son nom de GOLD (à consonnance juive) en GOULD pour ne pas être victime d’antisémitisme.
Enfant surdoué doté d’une oreille absolue, Glenn Gould serait certainement aujourd’hui défini comme autiste Asperger.
Le Destin de Glenn Gould embrase la scène du Splendid
Du premier au dernier tableau, de son enfance à sa mort, on suit ce génialissime pianiste et tous les autres protagonistes de son incroyable destin.
Dans la famille du petit Glenn Gould, il y a avant tout Flora, la mère, qui fait faire des dictées de notes à son jeune fils, pianiste prodige.
Mère excessive, omniprésente, qui tiendra Glenn à distance de toutes les autres femmes
Il y a le père qui n’apprécie pas toujours que sa femme dorme une nuit sur deux avec son fils.
Il y a Jessie la cousine, qui restera toute sa vie amoureuse transie du beau Glenn.
Il y a le petit Glenn, solitaire, au piano plusieurs heures par jour, avec qui les autres enfants ne veulent pas jouer.
Puis il y a Glenn adolescent, jeune homme hypocondriaque, ses premiers concerts, sa phobie des foules de spectateurs, et ses peurs d’adulte qui lui font arrêter définitivement la scène à 32 ans au sommet de sa gloire pour se consacrer uniquement aux enregistrements.
Des acteurs acclamés
par de tonnerres applaudissements
Les spectateurs ne s’y trompent pas et ovationnent à plusieurs reprises les acteurs :
Emplissant la scène de son talent, mimant à la perfection la gestuelle et le corps névrotique du pianiste Thomas Gendronneau est Glenn Gould
La fabuleuse Josiane Stoléru joue à la perfection le rôle de cette mère abusive, car trop aimante.
Lison Pennec est géniale dans le rôle de l’enamourée cousine Jessie. C’est pour moi la révélation de cette pièce.
Bernard Malaka joue avec finesse un père quelque peu dépassé.
Benoît Tachoires est parfait dans le rôle d’Homburger l’impresario qui révéla Glenn Gould.
Cette merveilleuse pièce écrite et mise en scène par Ivan Calbérac, précédemment montée au Théâtre Montparnasse, trouve entre les murs et sur la scène du mythique Théâtre du Splendid une nouvelle et puissante dynamique.
Une pièce où la musique est finalement assez peu présente, laissant libre cours au jeu des acteurs.
Vous l’aurez compris je ne peux que vous encourager à aller au Splendid découvrir ce « Glenn, Naissance d’un prodige » qui est un pur bijou de sensibilité, d’intelligence et d’humour.