Distribution :
Bérengère Dautun, Guillaume Bienvenu
A l’affiche :
Soirée exceptionnelle le 20 mars à 19 heures
Lieu :
Théâtre La Bruyère
5, rue La Bruyère
75009 PARIS
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Par Nathaly pour Carré Or TV
Une Ode douce et tendre
à Jean Cocteau
Carole, une femme sophistiquée d’âge mûr apparait sur scène. Elle rentre chez elle, on la comprend issue d’une grande famille bourgeoise. L’action de la pièce se situe de nos jours.
Dans une vague de nostalgie, elle se souvient de son enfance, du coup de foudre amical de sa mère durant une douzaine d’années pour un poète de génie, Jean Cocteau.
Jean Cocteau est mort depuis 1963, Carole parle de lui avec ferveur et pendant qu’elle égrène les nombreux souvenirs qu’elle garde de lui, une silhouette jeune apparaît en arrière de la scène : Jean Cocteau est ressuscité et complète avec sa propre mémoire les anecdotes et les confidences de Carole, traçant ainsi un portrait inédit et intime du poète. Leurs témoignages sur cette époque bénie se croisent, s’entrecoupent ou parfois se suivent dans un subtil parallélisme.
Les notes mélancoliques du piano d’une Gymnopédie d’Erik Satie (qui était selon Jean Cocteau « Le maitre de la sagesse ») rythment ce temps dédié à la mémoire du poète disparu.
Une enfance subjuguée par le Prince des Poètes
La pièce est une adaptation du livre de Carole Weisweiller « Je l’appelais Monsieur Cocteau : ou la petite fille aux deux mains gauches », sorti en 1996 et qui fut préfacé par Jean Marais, compagnon de Jean Cocteau.
L’auteure, née en 1942, a écrit plusieurs livres sur ou autour de Jean Cocteau, qu’elle connut alors qu’elle était enfant, quand sa mère Francine Weissweiller, célèbre mécène tenait un salon littéraire et mondain à Paris où elle recevait les plus grands artistes du moment. Francine devint l’amie intime et la muse de Jean Cocteau, qui vécut de longues années chez elle Place des Etats-Unis et dans le sud de la France. Ils se brouillèrent peu de temps avant le décès de Jean Cocteau. Mais l’amitié de sa fille Carole avec le poète demeura intacte jusqu’à la mort de ce dernier.
Et si soudain Jean Cocteau se tenait devant nous
Bérengère Dautin joue le rôle de Carole Weisweiller. Cette immense et envoûtante actrice fut sociétaire à la Comédie Française durant près de 26 ans. Elle y joua Shakespeare, Molière, Voltaire, Corneille….Elle trouve ici un rôle plein de grâce qui nous transporte dans une époque de haute créativité aujourd’hui révolue
Jean Cocteau est incarné par un jeune comédien, Guillaume Bienvenu, qui est tout aussi pétillant et délicat que seul Jean Cocteau pouvait l’être. On le sent littéralement habité par le génie anachronique du poète.
Ce qu’on te reproche, cultive-le, c’est toi !
On vit les premiers instants de la rencontre entre cette enfant de moins de dix ans et Jean Cocteau, lors du tournage des « Enfants Terribles ».
Cette petite fille qui nous parle de Cocteau, de sa générosité, du culte qu’il vouait à l’amitié, de sa capacité à oublier les brouilles, de son rapport désintéressé à l’argent, des dîners chez Picasso dans sa maison de Vallauris, de sa croyance à l’existence de soucoupes volantes, des chapelles qu’il a restaurées et qui furent visitées par Charlie Chaplin et Coco Chanel, Carole qui nous parle aussi des dernières heures de Jean Cocteau.
Les 2 acteurs font aussi revivre les moments heureux vécus à Santo Sospir, Villa de Saint-Jean-Cap-Ferrat, appartenant à Francine Weisweiller. Une maison dont Jean Cocteau avait « tatoué » les murs avec ses fresques et qu’il dut quitter à 74 ans quand il se fâcha avec Francine pour une sombre histoire d’amant.
Le 20 Mars, une soirée exceptionnelle
autour de Jean Cocteau
Passionnée par Jean Cocteau, j’ai bien entendu adoré cette pièce, qui m’a permis d’apprendre certains détails que j’ignorais au sujet du poète et ce alors même que j’avais relu récemment l’excellente biographie de Monique Lange le concernant « Cocteau, Prince sans royaume ».
Lundi 20 Mars, ne loupez surtout pas une soirée exceptionnelle autour de Jean Cocteau au Théâtre La Bruyère, avec la dernière représentation de la pièce « Je l’appelais Monsieur Cocteau » (19 heures) suivie à 20 heures 30 d’une conférence de Serge Legat (historien d’Art et conférencier des Musées Nationaux).
Et faites un triomphe à ces deux fabuleux acteurs qui transcendent l’élégance intacte de Jean Cocteau.
Pièce à deux personnages, « Je l’appelais Monsieur Cocteau » retrace doncen quelques moments les dernières années de la vie du poète – un décor et une scénographie extrêmement simples – Bérengère Dautun se révèle merveilleuse en l’interprétation de Carole Weisweiller elle arrive a interpreter l’enfant jusqu’à 21 ans – Guillaume Bienvenu intervient dans les souvenirs évoqués par Bérengère Dautun –
Ce récit autour de la vie de Cocteau vu par cette jeune fille est un beau voyage au pays des artiste. Leur vie, leur espoir leur désespoir est bien décrit. Ce soliloque est un bon moment dans les coulisses de cet écrivain.
Belle pièce de théâtre qui montre certains côtés de Jean Cocteau tels que sa gestion de l’argent ou encore ses amitiés pour les femmes. Je vous recommande ce spectacle.