Artistes :
Didier Lafaye, Philippe Arbeille ou Olivier Girard, Pierre Benoist ou David Mallet, Grégoire Bourbier, Mariejo Buffon, Stéphane Dauch ou Etienne Launay, Bruno Degrines, Armance Galpin, Antoine Guiraud ou David Ferrara, Stéphanie Wurtz
A l’affiche :
Jusqu’au 14 janvier 2018
Lieu :
Théâtre Ranelagh
5, rue des Vignes
75016 PARIS
Par Nathaly pour Carré Or TV
Une pétillante adaptation
qui n’est avare,
ni de gaieté, ni de légèreté
Harpagon est amoureux de la cassette renfermant son trésor, son magot, sa fortune. Et pour lui rien de pire que d’avoir à dépenser son cher argent.
Harpagon est un sacré radin, un pingre, dévoré par son avarice et sa cupidité.
Il mène la vie dure à ses deux enfants, Cléante (mondain frivole frustré par la radinerie de son père) et Elise (qu’il veut marier au vieil Anselme puisqu’il ne réclame aucune dot), ainsi qu’à l’ensemble de ses domestiques (Valère son intendant amoureux secret d’Elise, Maître Jacques qui fait office de cuisinier et de cocher, La Flèche son valet, Dame Claude la servante, ainsi que les 2 laquais, Brindavoine et La Merluche).
Harpagon envisage également d’épouser la jeune Mariane dont son fils Cléante est follement amoureux.
« L’avare » de Molière est certainement une de ses pièces les plus jouées, une des plus connues, et également une des plus savoureuses.
Son adaptation pour le Théâtre du Ranelagh par le metteur en scène Jean-Philippe Daguerre apporte de surcroît une modernité et une énergie assez folles et réellement jouissives.
Les acteurs s’en donnent tous à cœur joie, s’amusent comme des petits fous, rivalisent de clins d’œil et d’attitudes comiques. Par exemple en ce qui concerne le personnage de Frosine que Molière décrivait comme une femme d’intrigue et qui dans cette adaptation devient une espèce de pythie secouée par des transes divinatoires.
Didier Lafaye est un Harpagon extraordinaire, voûté, toussant, replié sur son avarice, souvent ridicule, mais aussi sémillant dès qu’il est question d’argent. Didier Lafaye donne un nouveau visage à Harpagon, il est aussi drôle que Louis de Funès pouvait l’être. Il faut le voir traverser le fond de la scène avec une immense lance médiévale sensée faire déguerpir ceux qui en voudraient à se chère cassette. Son interprétation est un pur bonheur et fera date.
Mention spéciale à Catherine Lainard qui a réalisé des costumes superbes qui apportent une lecture supplémentaire à la pièce de Molière.
Bien entendu, la salle du Théâtre du Ranelagh (ancien salon de musique) avec ses murs en chêne sculpté et son style néo-renaissance est le l’endroit idéal pour y jouer Molière et ce lieu baroque apporte à la pièce une magie supplémentaire.
Un spectacle, drôle, familial et entraînant, de très grande qualité, s’adressant tout autant aux adultes qu’aux enfants, le tout dans un décor magnifique. C’est à savourer d’urgence.
Le théâtre en lui même est splendide, le texte est sublime et est sublimement bien dit. Les acteurs sont extrêmement généreux et talentueux. Courez-y !
Mon petit-fils de 11 ans et moi-même avons énormément apprécié le dynamisme des comédiens et la mise en scène de l’Avare dans ce cadre prestigieux ! A voir… et à revoir !
Un plaisir pour les yeux un plaisir pour les oreilles La mise en scène est gaie enjouée Les scènes s’enchaînent avec joie bonne humeur Beaucoup d’humour Un vrai plaisir Les acteurs jouent très bien Bravo