Distribution :
Florent Aumaître
A l’affiche :
Jusqu’au 20 août 2017
Lieu :
Théâtre Michel
38, rue des Mathurins
75008 PARIS
Comparez les prix :
Par Nathaly pour Carré Or TV
Un petit chef-d’oeuvre dans une merveilleuse interprétation
Un homme paraissant sain d’esprit semble sombrer peu à peu dans la schizophrénie.
« Le Horla », pièce fantastique de Guy de Maupassant parue en 1887, se présente sous la forme d’un journal intime inachevé et renvoie à la propre folie de Guy de Maupassant, qui après avoir contracté la syphilis fut victime d’hallucinations et d’un dédoublement de personnalité.
Le Horla, ou le Mystère de l’Invisible
La pièce démarre de manière paisible et bucolique dans le jardin d’une demeure des bords de Seine et sur le ravissement de son propriétaire, qui remarque, surpris, un trois-mâts brésilien qui traverse le fleuve.
Les jours passant, il ressent le poids d’un danger menaçant qui le guette sans parvenir à en expliquer les causes.
Et si la nuit cachait une menace terrible ?
Chaque nuit, l’homme sent autour de lui la présence constante d’un être invisible. Il est hanté par ce cauchemar récurrent, au cours duquel il est agressé par cette créature, persuadé qu’elle vit près de lui et qu’elle se nourrit de sa vie pendant son sommeil.
A-t-il des hallucinations, devient-il fou, ou bien est-il la victime d’un être surnaturel? Sa carafe d’eau se vide la nuit sans qu’il ne la boive, des verres se brisent dans les armoires, les pages d’un livre se tournent toutes seules, son reflet disparaît de son miroir.
Les événements décrits méritent-ils une explication rationnelle ou surnaturelle. La pièce de Maupassant ne tranche pas vraiment, et on peut tout autant penser à la folie d’un homme qu’à la persécution d’un homme par un être surnaturel.
Si nous restons seuls trop longtemps, nous peuplons le vide de fantômes
L’homme fuit plusieurs fois sa maison, pour échapper à ce monstre qui le hante et trouve ainsi refuge quelques jours au Mont Saint Michel (savoureux dialogue avec un moine) puis à Paris (mémorable séance d’hypnose chez une de ses cousines).
Il cherche à comprendre ce mal qui l’envahit inexorablement.
Mais quand il revient chez lui, il retrouve cette présence invisible qui finira par lui souffler son nom : « Horla ».
A bout de force, l’homme décide d’incendier sa propre maison (en oubliant que ses domestiques y sommeillent), afin d’y brûler vif le Horla et de s’en libérer.
Le doute revient immédiatement, et si le Horla n’était pas mort ? Devrais-je me tuer pour enfin échapper au mal qui me ronge ?
Le sacre d’un acteur : Florent Aumaître
Dès ses premiers mots, les premières expressions de son visage, ses premiers silences, ses premiers mouvements sur scène, Florent Aumaître hypnotise la salle de son talent, la porte et la séduit dans tous les méandres et dans tous les abîmes du magnifique texte de Guy de Maupassant.
Il est le personnage, sublime narrateur de son tourment, et dans ce qu’il pense être sa folie.
Un texte moderne, aux frontières de la folie ou du paranormal
Le sujet de cette pièce reste d’une grande modernité, le rappeur NekFeu par exemple s’en est inspiré dans sa chanson « Le Horla ».
Rajoutez-y une interprétation parfaite, une bonne dose de frissons, et vous comprendrez pourquoi il ne faut surtout pas louper ce « Horla » là !
Extrait vidéo :
Je l avais déjà vu, il vit ce qu il joue, il interprê d une manière magistrale c est époustouflant courrez y !
Il est là;le HORLA!Texte naturellement,étrangement,extraordinairement, merveilleusement bien interprété par Florent Aumaître. Démentiel et Fantastique.
on retrouve ce texte, étudié au lycée, il y a quelques temps ! un vrai plaisir car l’acteur, seul en scène, maîtrise le texte à la perfection, le dit avec intelligence, dans une mise en scène sobre un très bon moment donc, pièce à voir