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Par Stanislas pour Carré Or TV
Un excellent Vaudeville !
Dans les annales du théâtre, se distingue la brillante réalisation de Ron Clarck et Sam Bobrick, sublimement adaptée par le maître incontesté Jean Poiret. Une pièce extravagante qui nous entraîne dans une spirale effrénée de rires et de rebondissements.
Georges Ménigaud, cet homme comblé, règne en maître sur une société cotée en Bourse et partage sa vie avec une épouse d’une beauté saisissante. Son existence est un triomphe incontesté. Cependant, à son retour du mariage de sa fille, devant une assemblée composée de ses amis du CAC 40 et de l’élite parisienne, sa femme lui annonce avec froideur qu’elle le quitte pour un jeune homme vingt ans plus jeune qu’elle, qui de surcroît exerce le métier de serveur. C’est là une offense d’une ampleur sans précédent pour Georges Ménigaud, qui se trouve alors plongé dans une crise dévastatrice qu’il tentera tant bien que mal de résoudre.
Au-delà du rire et de l’humour omniprésents, Sans Rancune aborde des thèmes profonds liés au couple et à l’amour.
Cette pièce d’une heure et demie s’écoule sans le moindre temps mort. Le casting est parfait, rassemblant des comédiens de grand talent qui se glissent à merveille dans leurs personnages. Les dialogues sont d’une qualité remarquable et la mise en scène haletante nous emporte au cœur de cette histoire captivante. Le duo Beccaro-Cafaro fonctionne à merveille, mais il convient de souligner tout particulièrement le jeu de Thierry Beccaro, qui se distingue de manière éclatante.
Sans oublier les autres comédiens, qui font de cette pièce un véritable feu d’artifice de rires.
Marie Parouty, dans le rôle central féminin, insuffle une liberté et une émancipation d’une rare intensité, déployant un talent éblouissant.
Mathieu Birken brille de mille feux dans l’incarnation éblouissante du fougueux amant.
Marie Coutance, cette flamboyante rousse, transcende avec une justesse saisissante le rôle de la jeune femme téméraire qui s’efforce de démêler l’orage qui ébranle l’union de ses parents.
Quelle prestation d’exception de la part de toute la troupe portant leurs rôles dans une énergie exaltée et communicative.
Cette comédie de Boulevard, avec son mari abandonné et les portes qui claquent, est divertissante à souhait. L’histoire reste classique, mais les échanges entre les personnages sont parfaitement cadencés. Un immense bravo à l’ensemble de la troupe qui nous offre une soirée où le rire est indéniablement au rendez-vous.
Sous la direction flamboyante et frénétique de Jeoffrey Bourdenet, la mise en scène s’anime avec une énergie débordante avec un décor astucieux signé Jean-Michel Adam.
Cette comédie se présente comme une bouée de sauvetage. On peut parier sans risque qu’elle réveillera l’éclat de rire pour tous !